
Remarques de RACINE sur le PADD présenté en réunion publique le 26 novembre 2024.
Avant toute chose il convient de noter que le futur PADD de Louveciennes doit être strictement conforme avec le SDRIF-E 2040 adopté par le conseil régional le 11 septembre 2024.
Lors de la présentation publique du 26 novembre dernier la commune de Louveciennes et son bassin de vie n’ont jamais été situés et centrés sur les cartes réglementaires du SDRI-E. Sur ces cartes réglementaires on peut y identifier les massif forestiers à enjeux prioritaires (PRFB annexe 8). On peut également y voir les coupes géologiques de l’Île de de France, les protections et inventaires des milieux naturels, les protections des milieux agricoles, les protections des espaces forestiers (notamment le classement en cours en forêt de protection de la forêt de Marly qui inclut celle de Louveciennes). On peut également voir sur ces cartes réglementaires les belvédères en Île de de France, les protections et espaces remarquables du patrimoine bâti et paysager (voir SPR en cours),.les éléments de la trame verte et bleue,. les zones humides. etc, …
Pourquoi lors de la réunion publique ne pas avoir communiqué les données de l’évolution du climat liée au dérèglement climatique ? Et l’évolution des phénomènes de vagues de chaleur et de sécheresse des sols, selon les indicateurs DRIAS 2020, les cartes des vulnérabilités actuelles et futures de l’Île de France aux vagues de chaleur et la population concernée. La carte de crue exceptionnelle et atypique de mai –juin 2016. et toutes les autres …
Pourquoi lors de la réunion publique n’avoir pas résumé ce que la commune avait retenu des enjeux pour l’île de France ?
Pourquoi lors de la réunion publique avoir présenté une interprétation très restrictive des lois d’urbanisme (3DS) et des OR ( Orientations réglementaires du SDRIF-E) ?
On est ainsi, en droit de se demander sérieusement s’il n’ y a-pas des erreurs d’interprétation du SDRIF-E et de ses Orientations Règlementaires pour l’élaboration du PADD de Louveciennes.
Rappelons que la présidente de la région Île de France a déclaré que :
« Aujourd’hui, nous avons le devoir de « ménager » le territoire et d’ériger la sobriété en ligne d’action. Face au dérèglement climatique et à la sixième extinction des espèces, nous sommes confrontés aux plus grandes responsabilités des décennies à venir »
« La terre a été trop longtemps considérée comme une ressource infinie que l’étalement urbain pouvait dévorer sans contrainte, mettant en danger l’équilibre de tout un écosystème et augmentant les risques naturels comme les inondations. L’artificialisation accentue notre vulnérabilité face au changement climatique quand l’affaiblissement des ressources naturelles ou minérales efface l’illusion de leur éternité. »
Nous conservons l’objectif de produire 70 000 logements par an dont 2/3 seront à un prix abordable. Ils sont nécessaires pour répondre à l’urgence du mal-logement. Produire ne signifie pas nécessairement construire. La rénovation du bâti sera en effet notre priorité car 80% du bâti de 2040 existe déjà. »
« Une région capitale où écologie et économie se conjuguent harmonieusement, où le centre n’écrase pus la périphérie… »
Toutes ces considérations sont au fondement du SDRIF-E tant les politiques prennent conscience de la nécessité que la transformation du modèle régional doit reposer sur :
1) Deux principes transversaux: la sobriété et le polycentrisme;
2) Cinq priorités thématiques : l’environnement, la gestion des ressources, le développement économique, les mobilités et les cadres de vie.
3) Une région plus sobre
4) L’ensemble des objectifs de sobriété et de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers vise à renforcer la résilience régionale, en permettant aux écosystèmes naturels de recouvrer une fonctionnalité précieuse pour faire face aux effets du changement climatique… »
En Île de France, les enjeux sont différenciés. .Par exemple pour Louveciennes qui se situe sur:la couronne, à l’interface ville-campagne (277 communes, 28% de la population, 22% des emplois), il convient de :
– Stabiliser les limites de l’agglomération parisienne, protéger les espaces agricoles et les forêts de la ceinture verte et rétablir les continuités de la trame verte
Améliorer l’accès aux équipements commerces et services en concentrant le développement autour des principales gares et centralités
Il convient également d’accueillir les nouvelles entreprises au sein des zones d’activités existantes et de réserver les extensions aux activités stratégiques.
Il faut renforcer le maillage en transport en commun et aménager les axes cyclables structurants du réseau « Vélo Ile de France » dans l’ensemble de l’agglomération parisienne
Pour Louveciennes, dans la couronne d’agglomération, le nombre de logements au sein des espaces urbanisés à la date d’approbation du SDRIF-E doit progresser de 13% à l’horizon 2040.
Cet objectif est porté à au moins 15% dans les communes situés dans un rayon de deux kilomètres autour d’un gare 0R 57.
Nous nous demandons donc pourquoi une analyse des incidences selon la méthodologie du SDRIF-E n’a pas été conduite avant toute orientation du PADD de la commune de Louveciennes..
Nous nous étonnons également que les considérations de la MRAe, émises lors de la mise en conformité environnementale du PLU révisé de 2017 n’aient pas fait également l’objet d’une analyse pour l’élaboration de ce PADD, et aussi du fait que durant la réunion publique aucune référence au SPR de Louveciennes en cours d’élaboration, n’ait été mentionnée.