En 2025, on commémore le 80ème anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination. En 1945, le monde découvrait l’horreur de l’entreprise de destruction conduite par l’idéologie criminelle d’Hitler. Le premier camp avait été créé dès 1933. Douze ans plus tard, il y en avait un grand nombre, en Allemagne et dans la plupart des pays occupés.
À Louveciennes, la rafle du 31 juillet 1944, qui a frappé 34 enfants juifs et leurs monitrices, a laissé une mémoire vive et douloureuse de la déportation.
La ville a accepté d’accueillir l’exposition itinérante réalisée par l’Amicale des Déportés Tatoués du 27 avril 1944 sur le convoi parti de Compiègne. Après 4 jours et 3 nuits atroces dans des wagons à bestiaux, la première destination des 1 700 déportés, la plupart des résistants, était Auschwitz, alors un rouage important dans le système d’extermination mis au point par le régime nazi. Dès le lendemain de leur arrivée, ils avaient tous été tatoués d’un numéro matricule, du 184 936 au 186 590 d’où le nom de l’Amicale. Ils furent 1 655 à échapper à l’extermination et à être dispersés dans d’autres camps en Allemagne. Sur les 1 700 du départ, ils ne furent qu’un peu plus de la moitié à retrouver la France après la libération, dans un état de santé très détérioré.
