Photos prises au début juillet 2024 : Une végétation luxuriante, une riche bio-diversité, de beaux arbres, une nature résiliente qui se reconstitue sous les ronces, une nature qui constitue un capital et un héritage environnemental commun, non seulement pour le quartier du Cœur Volant en lui-même, mais aussi à plus grande échelle pour la ville de Louveciennes. En effet de telles surfaces de forêt, ouvertes et d’un seul tenant, sont rares aujourd’hui dans les tissus urbains. Elles constituent ainsi une ressource précieuse dans la partie agglomérée de l’Île-de-France pour lutter l’été, à la bonne échelle, contre le phénomène d’îlot de chaleur urbain. Il convient à ce sujet de prendre en compte les travaux scientifiques récents, qui estiment que le réchauffement des températures en France à horizon 2080-2100 sera de l’ordre de + 4 °C en moyenne annuelle selon le scénario dit « tendanciel 1», intégré à la nouvelle trajectoire nationale d’adaptation au changement climatique. Un tel réchauffement sera en effet marqué par des épisodes caniculaires plus intenses (trente jours en moyenne annuelle au lieu de six) et plus longs, avec des anomalies de température estivale de +5 °C à + 10 °C. L’Autorité environnementale de la MRAe préconise d’ailleurs d’examiner comment ce type de quartier peut, grâce à la préservation et au renforcement de ces espaces, être mieux adapté à cette évolution afin d’éviter d’altérer la santé des habitants de l’Île-de-France et de Louveciennes en particulier, dont ceux des EPHAD à proximité et des jeunes enfants de la commune.












Photos prises courant décembre 2024 : un abattage massif d’arbres certains sans doute centenaires ! En arrachant les arbres juvéniles en pleine croissance, la mairie a cassé le cycle sylvicole en pleine santé et résilience. Ce n’est pas une coupe » sanitaire » d’arbres dangereux, c’est la jeune génération, et tout un écosystème, qui a été « tuée » dans sa peine vigueur. Voilà des arbres qui ne deviendront pas « remarquables » pour avoir été trop bien remarqués par madame le Maire.
Ces actions semblent d’autant plus étranges que ces parcelles sont concernées par une division parcellaire qui cache en fait un permis d’aménager qui sera destructeur d’une continuité écologique. Faut-il rappeler que dans le pays le plus bétonné d’Europe, l’Île-de-France est la région la pus urbanisée et qui bétonne toujours le plus par rapport à sa superficie ? La pression exercée par l’artificialisation des sols sur les écosystèmes est particulièrement importante et constitue la première cause du déclin de la biodiversité.
L’urbanisation grignote les forêts franciliennes au fil des années d’une part, elle les découpe en une multitude d’espaces isolés et d’autre part, elle réduit leur surface. Les espaces existants sont donc les plus importants pour veiller à la connectivités des espaces boisés franciliens pour maintenir la diversité.
RACINE restera vigilante pour sauver ce qui reste aujourd’hui de cette trame verte capitale pour l’avenir.



















