1er novembre 2014
Emmaüs, île de la Loge, passerelle de Port-Marly, servitude de marchepied.
La menace qui pèse actuellement sur l’implantation de l’association Emmaüs dans l’île de la Loge est un avatar de la création d’une circulation douce le long de la Seine sur le territoire de Louveciennes.
Alors qu’il est possible pour les cyclistes et les piétons de circuler sur une voie en site propre à Bougival et à Port-Marly, rien de tel sur la commune de Louveciennes.
Sur une distance de l’ordre du kilomètre cyclistes et piétons doivent longer ou emprunter l’ex RN 13, ce qui n’est ni agréable, ni sans danger.
Or une solution simple et peu coûteuse existe.
La loi dit que « les propriétaires riverains d’un cours d’eau domanial ne peuvent planter d’arbres ni se clore par haies ou autrement qu’à une distance de 3,25 mètres…dite servitude de marchepied. Tout propriétaire, locataire, fermier ou titulaire d’un droit réel, riverain d’un cours d’eau ou d’un lac domanial est tenu de laisser les terrains grevés de cette servitude de marchepied à l’usage du gestionnaire de ce cours d’eau ou de ce lac, des pêcheurs et des piétons »
.
Cette emprise est en fait en grande partie occupée par les riverains qui ont édifié des clôtures empêchant le passage le long du fleuve.
Il faut ouvrir à la circulation piétonne l’emprise de la servitude de marchepied sur le territoire de notre commune et négocier, ce que prévoient les textes, l’extension aux cyclistes.
Depuis longtemps l’association Racine, association de défense de l’environnement, demande à la municipalité de Louveciennes de mettre fin à cette obstruction illégale de l’emprise de la servitude de marchepied .
La municipalité de Louveciennes connaît cet état de choses et a fait part, à diverses reprises, de son désir de rétablir le passage (En témoigne un compte–rendu du Bureau municipal de 2005).
En fait, malgré plusieurs relances de Racine, rien n’a été fait.
Même la promesse de la municipalité de tenir l’association au courant de ses tractations avec Voies Navigables de France, l’organisme public qui gère les voies d’eau, n’a pas été tenue.
Visiblement la municipalité de Louveciennes a joué la montre pour éviter d’agir contre les occupants illégaux, comptant sur le projet de passerelle entre Port-Marly et l’île de la Loge pour résoudre le problème de la circulation des randonneurs en établissant via l’île un circuit sans rupture entre le pont-barrage de Bougival et Port-Marly.
Mais cette solution est inacceptable.
D’abord elle va coûter cher au contribuable, ce dont le Conseil Général ne semble pas se soucier, alors que le rétablissement du passage le long du Quai Conti ne coûterait pas grand chose en dehors d’un peu de courage de la part des élus de Louveciennes.
Au profit de qui cette dépense ?
Pour des cyclistes et des piétons qui peuvent avoir la même satisfaction sur l’autre rive.
Et aux dépens de la Communauté d’Emmaüs privée des places de stationnement qui sont indispensables à sa survie.
Et entraînant le désagrément des habitants de l’Ile qui sont d’ailleurs propriétaires d’une partie de la voirie. (A-t-on chiffré le coût de la mise en état de la route de l’île si la passerelle est construite ?)
Il paraît donc tout à fait légitime de contester le projet de passerelle dont l’utilité véritable n’est guère convaincante et de faire pression sur les pouvoirs publics pour que soit ouverte aux circulations douces l’emprise de la servitude de marchepied le long du quai Conti.
Il serait aussi indispensable de connaître le coût de la passerelle et des aménagements quelle implique.
Pierre ISSARD, ancien président de Racine.
Repères :
On peut suivre le dossier du chemin de halage dans Louveciennes en consultant le site de la Tribune de Louveciennes.(louveciennestribune.typepad.com).
Pour Emmaüs consulter : http://www.avaaz.org/fr/petition/Communaute_Emmaus_de_Bougival_Nous_voulons_continuer_a_exister_tout_simplement/?tdlSuib