La mobilité de longue distance : un secteur fortement dépendant des énergies fossiles Pour sa mobilité de longue distance, un résident français parcourt en moyenne plus de 7 600 km cumulés par an. Les vacances, les loisirs, les visites à des proches ou le travail justifient ses voyages. La France métropolitaine est la destination de 86% des voyages. Côté modes de transport, la voiture, le train et l’avion assurent 90% des déplacements, contre seulement 12% pour le train, alors qu’il émet 40 fois moins de gaz à effet de serre que la voiture. Au total, nos longs voyages représentent 9 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Le PTEF fixe un ambitieux objectif de décarbonation au secteur de la mobilité de longue distance qui, pour contribuer comme tous les secteurs, à l’objectif de neutralité carbone, doit baisser ses émissions de gaz à effet de serre sur un rythme annuel de 5% par an. L’économie européenne entre en régime de contraction physique pour les prochaines décennies, avec des énergies liquides et gazeuses de moins en moins disponibles, une électricité dont la production ne sera pas illimitée, et des approvisionnements en certains matériaux qui risquent d’être contraints. Nous tenons compte de ce contexte énergétiquement contraint dans nos propositions pour rendre le voyage résilient aux chocs énergétiques à venir. La mobilité longue distance doit donc s’électrifier, et le trafic aérien progressivement décroître. Nos propositions pour décarboner la mobilité longue distanceNous proposons de limiter progressivement la mobilité long-courrier en avion, tout en développant des modalités de voyage alternatives. Nous proposons de développer de nouvelles offres de voyage intercontinentaux qui passent (le plus possible) par le train, des offres de séjours attractifs sur plusieurs mois (qui permettent de voyager moins souvent mais en restant plus longtemps sur place), ou encore des offres touristiques en Europe qui soient attractives pour les populations concernées par les vols intercontinentaux, et qui passent par le train. A l’intérieur de l’Hexagone, nous proposons de privilégier le voyage en train afin de limiter l’usage de la voiture, en déployant des services complémentaires en intermodalité avec le train. Ces transformations de la mobilité doivent être accompagnées d’offres touristiques nouvelles. Il s’agit de conserver l’essence du voyage tout en le décarbonant et en s’accommodant de la contraction énergétique. Ainsi, nous proposons de développer des offres de tourisme en France et en Europe, articulant offres de transport, d’hébergement, et d’activités. L’offre touristique en France permettra aux voyageurs de venir sans voiture. Ces nouvelles offres seront rendues visibles, accessibles et mises en avant par les intermédiaires de tourisme.Pour faire advenir un tourisme sobre en énergie et décarboné, il faut un plan. Nous proposons de mettre en place une gouvernance carbone du tourisme, à différents échelons territoriaux, en s’appuyant sur les comités régionaux et départementaux du tourisme et sur les Offices du tourisme comme relais opérationnels vers les acteurs de terrain. L’ensemble des acteurs du tourisme sera formé aux enjeux énergie-climat.Le voyage résilient et décarboné s’appuiera sur des infrastructures et des services ferroviaires attractifs. Nous proposons de (re-) développer le train pour offrir une alternative convaincante à la voiture et à l’avion. Il s’agit de faire préférer le train par le déploiement d’infrastructures, de matériel roulant et de services diversifiés, tant au niveau français qu’européen. La voiture prendra une place moins centrale qu’aujourd’hui dans nos voyages. Elle sera électrique, petite, légère, peu puissante et économe. Complémentaire au voyage en train, la voiture fera partie du bouquet d’offres de mobilité pour les touristes sur leur lieu de villégiature. Nous proposons que l’enseignement de l’écoconduite soit généralisé et que la vitesse sur autoroute soit limitée à 110 km/h. Pouvoir voyager en 2050La mise en place du Plan de transformation de l’économie française mène à une stabilisation des distances parcourues par les Français pour leurs voyages à longue distance, donne une place plus forte au train (multiplication par 3), tout en réduisant celle de l’avion (-35 %) et de la voiture (-20 %) et permet d’atteindre les objectifs de décarbonation que nous nous sommes fixés. Certaines de nos mesures permettent des résultats dès le prochain quinquennat quand d’autres doivent être enclenchées rapidement pour avoir des effets démultiplicateurs dans les quinquennats suivants. Les structures de gouvernance et d’accompagnement/contrôle des acteurs doivent se mettre en place très rapidement pour amorcer et maintenir l’effort. Ne parier que sur les propositions technologiques (hydrogénéification de l’aérien, biocarburants pour remplacer le jet A, efficacité énergétique des flottes d’avion, électrification des voitures) augmente les risques de ne plus pouvoir voyager dans les décennies à venir. La mise en place complète du PTEF limite ce risque. Enfin, la mise en place du PTEF induit une division par plus de deux du besoin en emplois dans le secteur aérien (- 38 000 ETP), mais une multiplication par deux du besoin dans le secteur ferroviaire (+ 37 000 ETP). |
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